LE GÈNE HÉRITÉ

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Soudain, mon âme scruta ce passé. 

Combien de crépuscules auront trépassé, 

Parmi les souvenirs, de si hauts placés 

Qui, comme l’amant, envoûtent l’enlacée; 

 

Celui-ci m’est souvent revenue, instantané, 

Telle une bribe de parfum lointain, spontané, 

Qui me ramène à cette enfance fanée: 

Une goutte de sang, adieu jeunes années; 

 

Comment la jeune nubile prend son fardeau 

De l’antre voilé d’un épais rideau 

Tissé par l’homme-roi qui l’offrit en cadeau; 

 

C’est le legs de mémoire que laissent les mères 

Aux filles qui seront désormais téméraires, 

Car gravées à jamais du don obscur, amère. 

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R.